Le Voyage

Le voyage – Abdelkahhar

Parfois quand je suis loin je me regarde
Au loin il y a des montagnes
Les loups sont au bagne
Ça ne me rassure pas
Je préfère le danger
Je suis loin de moi, j’ai décidé de larguer les amarres
Mes mains sont vides et mes yeux n’ont pas de fond
J’ai décidé d’y aller voir
J’ai tracé sur une carte mon parcours
Ce sera dur, Neptune n’existe plus
Alors j’emprunterai des chemins de traverse entre Paris et Bagdad
A la station Châtelet je descendrai et je continuerai à pieds
Et puis chemin faisant
Je pense à toi
J’ai quelques réminiscences
J’ai un vague souvenir de ta voix
Des stigmates ressurgissent
Lorsque le bateau glisse
A la frontière entre l’océan Atlantique et le Pacifique
L’eau est étonnamment claire
Des cétacées glissent et déambulent
Entre des vagues brillantes
Faisant ressurgir quelques récifs
Cet émoi et surtout le ton de ta voix
J’arriverai avant que le nuit ne tombe
Je ne reviendrai pas

©Bouchra Abdelkahhar – 15/04/20

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