Lexique de psychanalyse et de psychopathologie

Nicolas Koreicho

Eléments de lexicologie, de sémantique, de sémiotique – Vocabulaire appliqué à la psychanalyse et à la psychopathologie

« Ce n’est pas moi qui parle… C’est nous qui parlons »
Jean-Claude Van Damme

Abréaction : réaction d’extériorisation par laquelle un sujet se libère d’un refoulement affectif. L’émotion est revécue. Reproduction hallucinatoire du souvenir ou de la décharge émotionnelle. Terme introduit par Freud pour désigner le processus d’évocation d’une situation traumatique au cours d’une psychothérapie.
Activisme : gestion des conflits psychiques ou des situations traumatiques externes, par le recours à l’action, à la place de la réflexion ou du vécu des affects.
Affect : tout phénomène affectif (du plaisir à la douleur). Entre dans l’expérience sensible sous la forme de sentiment vital (l’humeur, les émotions). Du point de vue économique, S. Freud considère que l’appareil psychique est traversé par une énergie. Cette énergie provient du ça ou elle circule librement (processus primaire). La quantité d’énergie présente est nommée affect. Il existe plusieurs types d’énergies psychiques, avec des qualités différentes. L’énergie qui régit les phénomènes psychiques de la vie sexuelle (au sens large) s’appelle la libido. Pour accéder au système Pcs-Cs, l’énergie doit être liée à une représentation (processus secondaire).
Affiliation : l’affiliation est la recherche de l’aide et du soutien d’autrui quand on vit une situation qui engendre de l’angoisse.
Affirmation de soi par l’expression des sentiments (self-assertion DSM-IV) : en proie à un conflit émotionnel où à un événement extérieur stressant, la personne qui utilise ce mécanisme de défense communique sans détour sentiments et pensées, d’une façon qui n’est ni agressive ni manipulatrice.
Agressivité : Tendance à attaquer, à nuire de façon réelle, imaginaire ou symbolique à autrui. Pour les biologistes (Lorenz), il existe un instinct combatif qui a besoin de se manifester chez presque tous les animaux supérieurs et l’homme ne saurait y échapper. L’agressivité apparaît alors comme une véritable fatalité biologique particulièrement liée à l’existence du territoire, de la différence des sexes et des générations et de ce qu’elle présuppose en termes de rivalité, et à l’établissement nécessaire des hiérarchies. Pour la psychanalyse, l’agressivité est un aspect de la pulsion de mort dont une partie est tournée vers l’extérieur. L’autre partie restant à l’intérieur forme le masochisme primaire. Très tôt à l’œuvre dans le développement du sujet, elle s’unit ou se désunit avec la sexualité.
Alexithymie [du grec «alpha» (privatif), «lexis» (mot) et «thymos» (humeur)] : difficultés dans l’expression verbale des émotions communément observées parmi les patients psychosomatiques.
Alliance thérapeutique (Freud, 1913) : une des clés essentielles d’une psychothérapie et d’une psychanalyse bien menées. S’appuie sur une autre alliance, la conjonction du relationnel et de l’union des deux parties pour résoudre les problèmes posés. La question pour l’analyste/le psychothérapeute consiste à trouver l’équilibre entre les affects (transfert – contre-transfert), le partage des avancées de l’analyse et celui des connaissances (de la personnalité et des techniques et concepts professionnels.
Altruisme : dévouement à autrui qui permet au sujet d’échapper à un conflit. Pitié et altruisme marqué : défense contre les tendances sadiques.
Ambivalence : sentiments d’amour et d’hostilité. Plus généralement, antagonisme simultané ou successif de deux sentiments, expressions ou actes. Névrotique.
Ce terme a été introduit en 1910 par Eugen Bleuler pour caractériser un aspect de l’état psychique des schizophrènes. Il a été repris par Sigmund Freud dans une acception différente: il s’agit de la juxtaposition plus ou moins simultanée de deux affects: l’amour et la haine. C’est à partir de là que ce terme a recouvert un concept psychanalytique qui, curieusement par rapport à Bleuler s’applique à des organisations névrotiques et qu’on distingue de la paradoxalité (Racamier), de la divalence et de l’ambigüité (Bleger).
On le trouve dans plusieurs écrits de Freud dans des sens un peu différents. Dans les « Trois essais sur la sexualité » de 1905, il y consacre un sous chapitre. Dans l’Homme aux rats de 1909 puis dans une note ajoutée en 1923 il rappelle son introduction par Bleuler puis ajoute: Mais la coexistence chronique de l’amour et de la haine envers une même personne, et la très grande intensité de ces deux sentiments, voilà qui a de quoi surprendre. En effet,cette coexistence de sentiments contraires n’est posssible que dans certaines conditions psychologiques particulières et grâce à leur caractère inconscient. L’amour n’a pas éteint la haine, il n’a pu que la refouler dans l’inconscient et là, assuré contre la destruction de l’action du conscient, elle peut subsister et même croître. D’habitude, l’amour conscient, dans ces conditions, s’accroît par réaction jusqu’à une très grande intensité, pour être à la hauteur de la tâche qui lui est constamment imposée: maintenir son contraire dans le refoulement. Une séparation très précoce des contraires à l’âge « préhistorique » de l’enfance, accompagnée du refoulement de l’un des deux sentiments, de la haine en général, semble être la condition de cette « constellation » si étrange de la vie amoureuse
En résumé, Freud a utilisé parfois dans un même texte, le terme d’ambivalence pour désigner parfois des phénomènes différents: a) un conflit de sentiments entre l’amour et la haine, b) des couples pulsionnels opposés, c) l’activité – passivité et d) la simultanéité entre transfert positif – transfert négatif. Karl Abraham a lui introduit la notion de stade pré-ambivalent selon que la relation d’objet est partielle ou totale. Pour Mélanie Klein l’ambivalence est le propre de la position dépressive
Anaclitique : conscience du soutien qu’est l’autre (la mère). Anaclitique (dépression) : L’hospitalisme est un état dépressif (dépression anaclitique) se manifestant chez certains enfants séparés précocement de leur mère. Ce trouble affectif a été découvert par le psychanalyste René Spitz.
Spitz compare le développement psychoaffectif de deux populations d’enfants :
(A) des enfants nés de mères en prison, mais s’occupant de l’enfant pendant la journée, avec l’aide d’une soignante expérimentée ;
(B) des enfants nés et placés en orphelinat, recevant des soins, mais privés de toute chaleur humaine.
Il décrit alors trois phases de l’hospitalisme, apparu chez les sujets du groupe (B) et, temporairement, chez les sujets du groupe (A) lorsque les enfants étaient séparés de leur mère :
– phase de pleurnichement ;
– phase de glapissement, de perte de poids et d’arrêt du développement ;
– phase du retrait et du refus de contact, aboutissant alors à la dépression anaclitique.
Analgésie : abolition de la sensibilité à la douleur.
Anamnèse : histoire de la problématique personnelle.
Anaphylaxie : sensibilisation, augmentation de la sensibilité de l’organisme à une substance, telle qu’une dose, même minime, de celle-ci, détermine une réaction très violente.
Anhédonie : diminution du plaisir.
Angélisme : défense contre l’hystérie.
Angoisse : initialement apte à assurer la sauvegarde de la personne, représente également une donnée libre, flottante, qui va être transformée en pensée, en acte, en symptôme. Le concept qui détermine l’angoisse est la séparation.
Anosognosie : Méconnaissance par l’individu de sa maladie, de son état, de la perte d’une capacité fonctionnelle dont il est atteint en réalité.
Anticipation : anticiper consiste, lors d’une situation conflictuelle, à imaginer l’avenir :
• en expérimentant d’avance ses propres réactions émotionnelles;
• en prévoyant les conséquences de ce qui pourrait arriver;
• en envisageant différentes réponses ou solutions possibles.
Ascétisme de l’adolescent : refus par l’adolescent de toutes les jouissances corporelles, même les plus innocentes. Ce mécanisme de défense est destiné à protéger le moi contre des exigences pulsionnelles nouvelles qui sont source d’angoisse.
Association (libre) : Désigne l’ensemble du matériel verbalisé de la séance psychanalytique. Le qualificatif « libre » caractérise l’invitation qui est faite au patient de dire tout ce qui lui traverse l’esprit, même s’il le trouve inadéquat, inutile ou stupide.
Assuétude : besoin de continuer à prendre le même genre de drogue ou la même drogue.
Asthénie : état de fatigue pathologique
Automatisme mental : Clérambault. Ensemble d’hallucinations dans lesquelles une personne est persuadée que quelqu’un ou quelque chose s’est emparé de sa conscience ou guide ses actes. On peut distinguer deux formes principales d’automatisme mental :
Un automatisme mental mineur qui se limite essentiellement à la pensée : des pensées perçues comme étrangères envahissent la conscience, ou des souvenirs défilent, d’une façon qui semble échapper totalement à la volonté.
Un automatisme mental majeur, nettement plus grave, se caractérise par diverses hallucinations psychiques (intuitions, révélations, injonctions), et psychomotrices (monologues rimés), par des hallucinations auditives, des voix épisodiques notamment, des reproches, e.g : « C’est idiot ce que tu dis ! », des hallucinations gustatives, olfactives, cénesthésiques ainsi que par l’impression angoissante de dépossession du comportement. Cette forme, par ces hallucinations associées à l’énonciation des actes et à l’écho de la pensée, présente des analogies avec la psychose hallucinatoire chronique. Le sujet a l’impression d’être sous l’emprise d’une puissance extérieure qui l’influence soit de façon maléfique, soit par une inspiration bénéfique, et lui dicte sa conduite. Le lien avec certaines formes de schizophrénie est possible.
Cette forme pathologique aiguë est accompagnée d’actes violents et peut conduire au passage à l’acte agressif voire au meurtre.
Avolition : diminution ou perte de la capacité de débuter ou de mener à bien un certain nombre de tâches.
Cadre : le cadre est multiple et ses composants les plus importants, les cadres, donc, sont, dans l’ordre d’influence : relationnel (transfert, contre-transfert), personnel (le non-verbal), conversationnel (discursif), référentiel (éthique, théorie), contractuel (l’objectif), matériel (lieu, temps).
Carnet de bord : situations – émotions – cognitions – comportements
Castration : permet à la personne de se représenter sa différence et ses possibilités d’affirmation de soi et concerne toute forme de séparation. Instaure la loi du tiers qui modère la toute puissance narcissique de l’enfant puis l’assure de sa protection.
Cataplexie : perte brutale de tonus musculaire.
Catalepsie : trouble psychomoteur aigu du tonus et de l’initiative motrice, il peut être exprimé soit par la flexibilité cireuse (résistance plastique des muscles en mobilisation passive) ou par l’hypertonie rigide (Schizophrénie).
Catatonie :inertie motrice et psychique
Cœnesthésie : Sentiment vague que nous avons de notre être, qui résulte des sensations internes indépendamment du concours des sens. Aujourd’hui on parle de schéma corporel.
Cénesthésique : relatif à une impression générale résultant d’un ensemble de sensations internes non spécifiques.
Complexe : un complexe est un ensemble organisé de représentations et d’investissements inconscients, constitué à partir des fantasmes et des constructions fantasmatiques, des relations  intrasubjectives et intersubjectives par rapport auxquelles le sujet se situe comme sujet et objet d’autres sujets comme de lui-même. Ils proviennent de motions pulsionnelles archaïques, des affects les plus anciens. Il est très peu usité en psychanalyse et Freud ne s’en sert quasiment jamais.
Complexe d’Œdipe ; complexe fraternel, complexe de castration, complexe d’Électre.
Compulsion de répétition : lutte répétitive contre la menace de déliaison. Effort pour transformer la douleur (échec du pare-excitations) en angoisse (conflictualité susceptible d’élaboration).
Contre-investissement : énergie psychique du moi qui s’oppose à la tendance à la décharge de la pulsion. Force inconsciente contraire et au moins égale à celle qui, en provenance du ça, cherche à parvenir à la conscience.
Cyclothymie : alternance dépressif et maniaque, mais atténuée (cf. PMD).
Diathèse : disposition générale d’une personne à être souvent affectée de telle ou telle maladie.
Décompensation : rupture de l’équilibre psychologique en rapport avec les circonstances et la nature de la pathologie.
Défense : opération par laquelle une personne confrontée à une représentation insupportable la refoule. Vs. Résistance.
Dégagement : modalité d’aménagement ou de sortie des tensions internes par modification des conditions internes qui ont donné corps à ces tensions.
Délire : mode d’appréhension de l’expérience interne traitée au niveau de la perception. Trouble psychique d’une personne qui a perdu le contact avec la réalité, qui perçoit et dit des choses qui ne concordent pas avec la réalité ou l’évidence, quelle que soit leur cohérence interne.
Il existe trois grands types de délire : les délires paranoïaques, les psychoses hallucinatoires chroniques, les paraphrénies.
– Les délires paranoïaques :
      . Les délires passionnels (Clérambault) :
         Érotomanie
         D. de jalousie
         D. de revendication
      . Le délire d’interprétation (Sérieux et Capgras)
      . Le délire de relation des sensitifs (Kretschmer)
– Les psychoses hallucinatoires chroniques (Ballet)
– Les paraphrénies :
      . P. imaginative
      . P. fantastique
– Autres délires
      . D. de persécution (Lasègue)
      . D. des négations (Cotard)
      . D. d’imagination (Dupré)
      . D. de la Démence Précoce (Morel)
      . D. paranoïde (schizophrénique)
      . Bouffée délirante
Dénégation : La dénégation est une opération du moi par laquelle la personne accueille intellectuellement un contenu de pensée tout en s’en défendant. Par exemple : j’ai rêvé d’une femme, ce n’était pas ma mère. La représentation n’est plus refoulée. Elle parvient à la conscience, mais sous une forme totalement niée. Freud.
Déni : Le déni renvoie à une double opération de reconnaissance puis de refus. Le sujet accepte dans un premier temps sous sa forme positive, affirmative, le contenu jusqu’alors refoulé, puis le remet en cause. Par exemple : j’ai rêvé d’une femme, je sais bien que c’était ma mère. Mais quand même. Freud. La représentation énoncée est remise en cause. Elle n’est pas acceptée pour ce qu’elle est.
Dépression : creux. Pendant, réponse à une pression
Déréliction : sentiment d’abandon
Diffluence : mode de pensée qui se développe dans diverses directions, sans conserver un fil conducteur.
Distorsions cognitives : inférence arbitraire ; abstraction sélective ; sur généralisation ; maximisation ; minimisation.
DSM : Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders. Classification basée sur une symptomatologie statistique.
Dysthymie : Symptômes dépressifs chroniques. Ensemble des perturbations de l’humeur.
Élaboration secondaire :  Remaniement du contenu manifeste du rêve, et, a fortiori, du fantasme. Première auto-interprétation. Les versants conscient et inconscient du rêve (et des fantasmes) viennent s’interpréter et se symboliser l’un l’autre. L’élaboration secondaire intervient aussi dans la dimension autocritique comme effet de la censure (contribution à la formation de l’Idéal du Moi et au refoulement, indispensables à l’économie narcissique). Le travail psychique de l’analyse y tient une large part. Elle participe à la neutralisation de l’angoisse en l’interprétant et introduit une idée de renoncement au cœur de la réalisation de désir. Elle contribue par là à la vision du monde du rêveur. Par ailleurs, suivre le raisonnement de Freud dans Totem et tabou nous permet d’ajouter que l’élaboration secondaire inscrit le contenu du rêve dans le contexte de la vision du monde du rêveur. Cf. visualisation, symbolisation, déplacement, condensation.
Émotion : de « mettre en mouvement ». Trouble de la sensation. Les émotions sont des phénomènes internes puis externes (un ressenti, une expression) suite à la modification ou au maintien physiologique ou psychologique (une sensation, une impression) d’un environnement physique ou psychique (un événement, une situation) ressenties par une personne ou un animal. Elles sont généralement brutales, intenses et de courte durée, à l’inverse des sentiments.
Entropie : l’entropie d’un système caractérise son degré de désordre (dégradation de l’énergie d’un système).
Épigénèse : concerne l’influence de l’environnement sur les gènes.
Éthologie : science des comportements des espèces dans leur milieu naturel.
Étiologie : étude des causes des maladies.
Étiopathogénie : étude des causes des pathologies. Cause des processus des maladies.
Exhibitionnisme : se montrer possesseur d’un pénis.
Extéroception : la perception extéroceptive, ou extéroception : perception de ce qui est à l’extérieur du corps, par l’entremise des cinq sens ; cf. Proprioception
Fétichisme : défense contre la castration. Le fétiche représente le phallus maternel.
Formation de compromis : symptôme
Hédonisme : doctrine morale qui fait du plaisir le but de la vie.
Hébéphrénie : forme de schizophrénie. Caractère insidieux de son début, pauvreté ou absence de délire, importance de la discordance.
Héboïdophrénie : pseudo-psychopathie. Schizophrénie psychopathique criminogène comprenant des symptômes « négatifs » (repli sur soi, affectivité émoussée, dépressivité) et « positifs » (délinquance, agressivité, toxicomanie). Karl Kahlbaum.
Homéostasie : du Grec « homoios »: constant, et « stasis »: position. Terme biologique désignant l’ensemble des réactions physiologiques ou instinctives tendant à maintenir constantes les conditions d’équilibre de l’organisme. Terme psychologique : RICHTER a étendu le principe de l’homéostasie à la psychologie de l’individu: c’est une auto régulation qui permet de maintenir l’équilibre biologique et psychique.
Humour : au sens restreint retenu par Freud, l’humour consiste à présenter une situation vécue comme traumatisante de manière à en dégager les aspects plaisants, ironiques, insolites. C’est dans ce cas seulement (humour appliqué à soi-même) qu’il peut être considéré comme un mécanisme de défense.
Hyperesthésie : sensibilité excessive aux événements extérieurs.
Hypermnésie : évocation incoercible de souvenirs
Hypersyntonie : état de fusion et d’harmonie entre le sujet et l’entourage, caractéristique de l’excitation maniaque. Le sujet réagit de façon excessive à l’ambiance. Elle entraîne une familiarité excessive avec l’entourage, le médecin.
Idéal du Moi : modèle auquel le sujet cherche à se conformer, emprunté aux idéaux de sa culture via le Père. Appartient au surmoi. Accompagne le processus de socialisation. Cet idéal se forme par identification (œdipienne) aux parents. Cf. Moi idéal
Identité : état civil. Dénomination. Caractère permanent d’une personnalité. Le nom. Le nom du père.
Idiopathie : maladie qui a son existence propre et qui n’est pas la conséquence d’une autre.
Idiosyncrasie : sensibilité particulière d’un individu à tel ou tel agent toxique, due généralement à un phénomène d’anaphylaxie.
Immaturité affective : retard dans l’évolution psycho-affective d’une personne qui demeure de ce fait dans un état de dépendance.
Introjection : inclusion fantasmatique – de l’objet, d’une partie de celui-ci, ou du lien à ce dernier – qui sert de repère au moi pour l’appréhension de l’objet extérieur dont le détachement est alors possible. Freud.
Mécanismes de défense : opérations inconscientes élaborées par le Moi pour se protéger et se défaire de l’angoisse. L’angoisse naît des conflits intérieurs entre les exigences pulsionnelles et les interdits sociaux et moraux. Les mécanismes de défense permettent par la même occasion d’éviter la reconnaissance des désirs pulsionnels. Les mécanismes de défense sont parfois dits pathogènes: Ils sont alors systématisés, répétitifs et non appropriés à la situation conflictuelle. Ils augmentent la tension interne au lieu de la réduire, et mobilisent alors une quantité considérable d’énergie psychique. Ils doivent être maintenus au prix d’un effort constant, ne trouvant qu’une issue partielle à la tension et à l’angoisse. S’ils sont utilisés de manière adaptée au conflit, ils en réduisent considérablement la tension. Ils sont dans ce cas appelés « mécanismes de dégagement ». Citons, parmi les plus importants: Refoulement, projection, introjection, formation réactionnelle, isolation, annulation rétroactive, retournement de la pulsion, renversement en son contraire, rationalisation, dénégation…
Métabolisme : ensemble des transformations chimiques et physico-chimiques qui s’accomplissent dans tous les tissus de l’organisme vivant (dépenses énergétiques, échanges, nutrition…).
Métapsychologie : théorie de la psychanalyse
Moi idéal : image de l’autre (réel ou imaginaire) idéalisée. Appartient au moi. Idéal d’une toute puissance narcissique. Cf. Idéal du moi
Narcissisme : période de construction du moi par reconnaissance. Permet à la personne d’élaborer la différence des sexes et de se situer dans l’ordre du vivant en général et de la sexualité en particulier. Le narcissisme primaire renvoie la personne aux objets originaires : elle-même et sa mère. Le narcissisme secondaire se caractérise par le repli sur la personne de la libido investie auparavant dans les objets.
Neurasthénie : représentait ce que l’on appelle aujourd’hui Dépression masquée : état de fatigabilité, d’asthénie physique et intellectuelle, de symptômes somatiques.
Neuro-immuno-endocrinologie : interactions entre les trois systèmes des neurotransmetteurs et des neuromodulateurs, des complexes antigènes, anticorps et cytokines, des glandes endocrines et des hormones. Liens entre les systèmes nerveux (central, périphérique, végétatif) et les activités humaines (comportementales, biologiques, inconscientes).
– Névrose : le Moi prend le parti du Surmoi pour combattre les pulsions du Ça.
Normal : en psychanalyse, l’idéal de normalité n’est pas l’absence de symptômes, mas la possibilité pour le sujet de se dégager de la répétition et d’accroître ses capacités développementales afin d’accéder à un compromis satisfaisant entre soi et le monde, c’est-à-dire entre ses exigences pulsionnelles et les contraintes de la réalité.
Nosographie : classification méthodique des maladies. Description des maladies.
Nosologie : étude des caractères distinctifs des maladies. Classification générale des maladies.
Objectal : qui porte sur un autre que soi-même. Vs. Narcissisme.
Objet : ce qui est pensé, ou représenté, en tant qu’on le distingue de l’acte par lequel il est pensé. Cause d’attirance ou de rejet.
Objet transitionnel : assume une transition fantasmatique entre le premier objet d’amour (sein maternel)  et la construction d’une véritable relation d’objet. Premier objet matériel choisi par le nourrisson dans son environnement immédiat, l’objet transitionnel lui permet la transition entre la relation primitive au sein maternel et la constitution d’objets, au sens psychanalytique, dans le monde extérieur (D.W. Winnicott). Dans la suite du développement, l’objet transitionnel laissera place à de véritables objets d’une part, et d’autre part à un espace transitionnel (domaine de la culture et de l’imagination pour Winnicott, de la symbolisation pour la psychanalyse actuelle).
Oblativité : tendance à faire passer ses intérêts à l’arrière plan afin de satisfaire les désirs d’autrui.
Œdipe : permet à la personne de se représenter la place qu’elle occupe au monde et de s’approprier ses origines et son futur développement.
Ontogénèse : concerne le développement de l’individu, depuis la fécondation jusqu’à l’âge adulte. Vs. Phylogénèse.
Ontologie : science de l’être de l’homme.
Parakinésie : mouvements anormaux qui parasitent, caricaturent ou remplacent les mouvements normaux. Ce sont des gestes, des mouvements automatiques, itératifs, invariablement reproduits balancement du corps, hochement de la tête, contorsion répétitive de la main).
Paramnésie : souvenir inexact, impression de déjà-vu, de déjà-vécu ou souvenir mal situé dans le temps ou dans l’espace. Délire en réseau.
– Paraphilie : terme à présent utilisé pour amoindrir la dimension péjorative attachée à Perversion (cf. ce terme) depuis le DSM 3 (1980). Pour faire le diagnostic d’un trouble de la personnalité de type paraphilique ou pervers, les critères habituellement réunis sont : tempérament narcissique, utilisation de l’autre comme objet pour son propre plaisir, des mécanismes de déni et de clivage sont au premier plan dans ce trouble sexuel de la personnalité, et une absence de sentiment de culpabilité. Ce trouble implique la plupart du temps une altération du fonctionnement social, professionnel, familial.
Paraphrénie : psychose chronique (paranoïde). Prééminence des mécanismes imaginatifs sur les mécanismes hallucinatoires et interprétatifs. Mégalomanie délirante. Intégralité du système de réalité.
– Pare-excitation : Pour Freud, elle protège l’organisme de l’excitation d’origine externe en tant que stimulus provenant de l’objet ou de l’environnement, mais protège aussi de l’excitation d’origine interne ; sa fonction est de protéger des débordements non assimilables par l’appareil psychique. Le système pare-excitation s’effectue par le biais d’un investissement/désinvestissement périodique du système perception-conscience.
Paroxysme : maximum d’intensité. Phase d’une maladie pendant laquelle tous les symptômes se manifestent avec leur maximum d’acuité.
Passage à l’acte : comportement impulsif qui s’exprime sous la forme d’une action (agir, acting out), conséquence lui-même d’un défaut d’élaboration psychique.
Pathogénie : étude du processus par lequel une cause pathogène agit sur l’organisme et détermine une maladie. Le processus lui-même.
Pathologie : causes et symptômes des maladies. Etude des maladies.
Pathomimie : symptômes somatiques factices.
Pauci symptomatique : peu symptomatique.
Pensées dysfonctionnelles : généralisation.
Perlaboration : « travail à travers ». Travail psychique flottant (non actif), autant entre les séances que pendant, et qui induit une intégration des prises de conscience du refoulé inconscient. Elaboration psychique, généralement préconsciente, qui autorise l’imprégnation des prises de conscience du refoulé inconscient consécutives des associations libres et en relation avec les interventions de l’analyste. La perlaboration contribue aux remaniements pulsionnels, donc aux mutations du sujet qui amènent à la chute des symptômes, à une réorganisation des désirs et des défenses, à des remédiations pratiques dans la vie réelle. Processus par lequel l’analyse intègre une interprétation et surmonte les résistances qu’elle suscite. Permet au sujet d’accepter certains éléments refoulés et de se dégager des mécanismes répétitifs. Elle est favorisée par des interprétations de l’analyste consistant notamment à montrer comment les significations en cause se retrouvent dans des contextes différents. Synonyme : translaboration.
Perversion : altération. Déni de la castration. La perversion consiste en une désaffectation (pas d’affect, pas de sujet : la pulsion prend le pas sur le sujet ; pas d’objet en tant que tel, l’autre est réduit à une chose). Pas d’œuvre, pas de sublimation. Contraindre la réalité de l’autre. Réification et amoindrissement du champ humain. Les actes sexuels pervers/paraphiliques peuvent être considérés comme illégaux (délits ou crimes) s’ils mettent en question l’intégrité du partenaire (avec ou sans consentement : personne, animal) et, selon leur gravité, sont sanctionnés par le Code pénal.
Le DSM 5 liste huit catégories principales de troubles pervers/paraphiliques : l’exhibitionnisme, le fétichisme, le frotteurisme, la pédophilie, le masochisme sexuel, le sadisme sexuel, le voyeurisme et le transvestisme fétichiste. Une autre catégorie rassemble des troubles paraphiliques non spécifiés, car moins fréquemment observés, comme la scatologie (excitation sexuelle obtenue en proférant des propos obscènes, au téléphone par exemple), la nécrophilie (l’objet sexuel est un cadavre), la zoophilie (excitation sexuelle obtenue avec des animaux), la coprophilie (utilisation d’excréments), l’urophilie (utilisation d’urines), la préférence pour des partenaires ayant une anomalie ou une particularité anatomique, l’introduction de certains objets dans le rectum ou l’urètre, etc. Cf. Paraphilie.
Phylogénèse : concerne le développement de l’espèce. Vs. Ontogénèse.
Physiologie : étude du fonctionnement des organismes vivants.
Physiopathologie : étude du fonctionnement de l’organisme pendant la maladie.
Processus primaires (mécanismes de l’Ics) :
– Condensation : contenu manifeste est un raccourci du contenu latent
– Surdétermination : un élément manifeste dépend de plusieurs pensées latentes
– Déplacement : l’affect se déplace sur un objet accessoire
– Dramatisation : le concept s’exprime en images
– Symbolisation : utilisation de symboles culturels ou individuels
– Elaboration secondaire : ordre logique donné secondairement. Les idées latentes se manifestent dans le rêve, sous une forme condensée et concrète, en images visuelles. Dans le rêve la signification est masquée pour permettre au sommeil de se poursuivre.
Processus secondaires : (mécanismes du Pcs). Pensée rationnelle, langage, logique.
Procrastination : tendance à remettre au lendemain
Proprioception : En physiologie, la proprioception (perception proprioceptive) désigne l’ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués dans la perception, consciente ou non, de la position relative des parties du corps les unes par rapport aux autres (Sherrington, 1906 ; Delmas, 1981).
– Psychopathologie est composé de psycho (psychépsuché), de pathos (la souffrance, la maladie), de logos (langage, étude). Dès l’abord, la psychopathologie est faite de conflit entre le psychique (le vivant), la souffrance (la menace mortifère), le logos (résolutoire) ayant le rôle de tiers, exclu a priori, qu’il s’agit de réintégrer comme pouvant être une façon de décrire (puis de dis-penser) le symptôme, signe d’un trouble.
– Psychose : le Moi prend le parti du Ça pour détruire la réalité du Surmoi.
Pulsion de vie, pulsion de mort : liaison et déliaison.
Quérulence : tendance revendicatrice et agressive.
Réel : ce qui existe indépendamment du sujet ; ce qui est dégagé de toute subjectivité.
Refoulement : rejet dans l’inconscient de représentations conflictuelles.
Refuge dans la rêverie (autistic fantasy DSM-IV) : mécanisme qui consiste en un recours – dans une situation de conflit psychologique ou lorsque le sujet est confronté à des facteurs stressants – à une rêverie diurne excessive se substituant à la poursuite de relations interpersonnelles, à une action en principe plus efficace ou à la résolution des problèmes.
Répétition : compulsion de répétition.
Représentation : c’est l’élément de base des composants de l’appareil psychique.
Elle désigne les traces mnésiques issues d’un refoulement et dont les affects liés continuent vraisemblablement d’être actifs, car ils en sont séparés, constituant ainsi les symptômes du refoulement.
Freud distingue les représentations de chose des représentations de mots. Si les premières sont actives dans l’inconscient ou le préconscient sous forme d’images essentiellement, elles doivent, pour être rendues inactives, être verbalisées, donc transformées en représentations de mots.
Résilience : capacité à se développer de manière positive, malgré stress ou contraintes qui devraient déterminer négativement le devenir de la personne.
Résistance : tout ce qui fait obstacle au travail de la cure, qui entrave l’accès de la personne à sa détermination inconsciente. Vs. Défense.
Schéma corporel : l’image du corps: c’est l’image que nous nous faisons de notre corps, à l’état statique ou dynamique, fondée sur des données sensorielles intéroceptives (viscérales), proprioceptives (muscles, articulations) et extéroceptives (surface). Cette image est constamment remaniée suivant les expériences, mais la globalité du corps n’est pleinement ressentie qu’après 6 ans. Les composants du schéma corporel sont de trois ordres : tridimensionnel (éveillé, conscient, adulte) où l’on perçoit le corps solide, entier et achevé, et dont le moyen d’organisation est la main. Elle permet d’évaluer les distances entre le corps et les frontières, viscéral : le moyen d’organisation est la langue, seule partie interne que l’on maîtrise à un tel niveau (fantasmes oraux), intermédiaire, zone frontière entre le schéma viscéral et le schéma tridimensionnel. Se retrouve dans les rêves, dans les phénomènes de dépersonnalisation (vécu psychotique par exemple).
Somesthésique (du grec sôma : corps et aïsthêsis : sensibilité, en anglais somaesthesia). Peut être utilisé comme synonyme de sensibilité. Il désigne la sensibilité aux diverses excitations que le corps subit sauf celles qui proviennent des organes sensoriels. Les sensations somesthésiques comprennent les sensations extéroceptives c’est-à-dire la sensation du chaud, du froid, de la pression, du tact et les sensations proprioceptives c’est-à-dire celles qui proviennent des muscles des tendons, des articulations (proprioception) ainsi que les sensations nociceptives (ayant un rapport avec la douleur) c’est-à-dire si on préfère la nociception.
Sentiment : les sentiments sont des perceptions intellectuelles et affectives actuelles qui, contrairement aux émotions, supposent un processus (une résonnance), une certaine durée et une intensité marquée.
Stade du miroir : découverte du propre corps de la personne, de ses limites, de la personne de l’autre, de construction du schéma corporel. La relation affective symbiotique devient anaclitique. Wallon.
Sublimation : La sublimation est la capacité de satisfaire la pulsion sans réaliser le but originellement déterminé par la sexualité. C’est la possibilité donnée au désir sexuel de trouver sa décharge sans qu’il y ait de sexualité effective. La sublimation est un processus complexe par lequel la pulsion dévie de son but sexuel immédiat pour se mettre à la disposition d’objets culturels socialement valorisés et, plus particulièrement, un type particulier d’activité humaine (la création littéraire, artistique et intellectuelle). Freud.
La sublimation consiste en une désexualisation (totale) et transformation en œuvre (au propre et au figuré : faire œuvre de socialité). S’adapter à la réalité du monde sans renoncer à la pulsion. Transformation et adaptation au monde sans vouloir en transformer les grandes lois. Désexualisation effective et valorisation en œuvre.
Sujet : l’être connaissant considéré en tant que tel et par opposition aux choses connues. Cf. Objet.
Symbiotique : relatif à un soutien mutuel.
Symbolique : relatif à un système de représentations (symboles) : signes et significations reliés ou associés de manière significative (ressemblance, parenté, sympathie, correspondance, contiguïté, causalité, condensation, déplacement, visualisation, pulsion, symbolisation) qui expriment, qui représentent, qui évoquent des objets, des êtres, des espèces, des éléments, des périodes, des pensées, des arts, des styles, des sciences, des techniques, des langages, des règles, des lois, des religions, des peuples, des communautés, des écoles, des mouvements, des époques, des cultures.
Les symboles de propitiation, d’intercession, de maîtrise d’un langage se regroupent de manière cohérente dans des systèmes logiques, tels les mythes, les rituels, les rêves, les récits, les croyances, les poésies, les tableaux, les sculptures, les oeuvres littéraires, musicales, artistiques, déchiffrables et interprétables (herméneutique).
Cf. La sémiotique, la sémiologie, la sémantique, la lexicologie.
Symptôme : représente une manifestation subjective d’une maladie ou d’un processus pathologique. Selon Freud : « Formation de compromis ».
Syndrome : ensemble organisé de symptômes.
Syndrome d’Asperger : les principales perturbations des sujets atteints d’autisme de haut niveau ou d’un syndrome d’Asperger touchent la vie sociale, la compréhension et la communication. Ces troubles sont la conséquence d’une anomalie, potentialisé par l’organisation psychique de la personne) du fonctionnement des centres cérébraux qui ont pour fonction de rassembler les informations de l’environnement, de les décoder et de réagir de façon adaptée. Le sujet ne parvient pas à décoder les messages qui lui arrivent (il paraît submergé par la « cacophonie » de l’environnement), ni à adresser en clair ses propres messages à ceux qui l’entourent. Il est dispersé dans l’espace, déphasé dans le temps, dépassé par les échanges et sa communication maladroite et hésitante se perd le plus souvent dans des tentatives avortées. Pour être moins dispersé, il se concentre sur des détails, pour être moins déphasé, il se complait dans des routines, et ses échecs de communication avec les autres l’amènent à une concentration exclusive sur lui-même, sans pour autant le satisfaire. (G. Lelord)
Syndrome confusionnel : obnubilation de la conscience, perturbation de l’activité psychique. Grande inertie ou grande agitation. Origine infectieuse ou toxique. Une obnubilation de la conscience où les idées s’agglutinent et se confondent (degrés : de l’engourdissement à la stupeur). Une modalité d’expérience proche de celle du rêve. Des troubles de la mémoire. Des signes physiques (fièvre, déshydratation…).
Causes peuvent être infectieuses, toxiques, traumatiques, épileptiques, démentielles, psychotiques.
Syndrome de Cotard : délire de négativité organique (sensation d’absence des organes).
Syndrome de Ganser : questions et réponses à côté et inhibition intellectuelle.
Syndrome de Gélineau : cataplexie (perte brutale de tonus musculaire) et narcolepsie.
Syndrome de Münchausen : simulation de pathologies viscérales sensées nécessiter une opération.
Syndrome de Stockholm : Attachement à l’agresseur.
Syndrome d’influence (Clérambault) : pensée soi disant commandée et manipulée par l’extérieur.
Syndrome d’automatisme mental : dédoublement de la pensée (dissociation) et expression parasite d’idées, de mots, de gestes qui parviendraient d’une force étrangère qui contrôlerait l’activité psychique du sujet.
Syndrome hallucinatoire.
Syndrome de Korsakov (Syndrome confusionnel + polynévrite des membres inférieurs).
Syndrome dissociatif (discordance idéique et verbale, indifférence affective et apragmatisme) : cf. hébéphrénie.
Syndrome de Witzelsucht : envie compulsive de plaisanter, de chanter, de rire, de sourire, de faire des blagues. Trouble souvent associé à des lésions cérébrales ou à des anomalies dans certaines parties du cerveau. Les zones le plus souvent touchées sont le cortex préfrontal, le lobe temporal et le lobe frontal. Peut être associé à d’autres troubles neurologiques tels que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.
Topique : appliqué à quelque chose qui se rapporte exactement à ce dont il s’agit. Cf. Lieux communs. Cf. Topiques freudiennes.
Transfert : acte, pensée, sentiment par lequel un affect éprouvé pour un objet est étendu à un objet différent. Se fait principalement par association. Le transfert représente dans les processus d’accompagnement, psychanalyse, psychothérapie, coaching, mais aussi vis-à-vis du médecin, de l’avocat, de l’enseignant, etc. la projection, par l’analysant, l’étudiant, le patient, le client, etc. de contenus issus de son propre inconscient et provenant d’expériences infantiles, sur la personne de l’accompagnant, qui lui apparaît dotée de qualités, d’intentions, d’affects différents de la réalité de l’accompagnant. « La reviviscence de désirs, d’affects, de sentiments éprouvés envers les parents dans la prime enfance, et adressés cette fois à un nouvel objet». Le contre-transfert est la projection par l’accompagnant des contenus issus de son inconscient et de ses expériences sur la personne de l’analysant, du patient, du client, de l’étudiant de motions affectives  » (Francis Pasche – 1975).
Travestisme : identification primaire à la mère préœdipienne. Inversion de l’Œdipe (mère vécue comme possédant le phallus).
Trouble bipolaire : Psychose maniaco-dépressive.
Voyeurisme : vivre le sexuel par procuration, sans risque de castration.

Nicolas Koreicho – Institut Français de Psychanalyse©

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